jeudi 5 janvier 2012

Pour que ma maison ne soit pas humide


Humidité ne rime pas toujours avec dégât des eaux. Les phénomènes de condensation créent de trop nombreux malentendus.

■Contre la condensation : ventiler et isoler
Un local occupé abrite de nombreuses autres sources d’humidité, à commencer par ses occupants. Transpirer et respirer augmentent la quantité de vapeur d’eau présente dans l’air, et outre les phénomènes physiologiques, de nombreux gestes de la vie quotidienne ont le même effet, comme cuisiner ou sécher le linge.
L’air chaud saturé d’humidité contient plus de vapeur d’eau que l’air frais saturé d’humidité. Ainsi lorsque de l’air chaud et humide refroidit, le surplus d’eau présent dans l’air passe à l’état liquide, c’est le phéno­mène de condensation. C’est pourquoi des gouttelettes semblables à de la rosée ou des moisissures apparaissent sur les parois froides, c’est aussi pourquoi de la buée se forme sur les vitres.

Ce phénomène a également tendance à se concentrer au niveau des ponts thermiques qui créent des zones froides localisées.

Les conséquences sur la qualité de l’air peuvent être dramatiques, en plus des dégradations dues à l’humidité.
Pour éviter ces désagréments, il faut :
►chercher à limiter l’effet de paroi froide par l’isolation ;
►évacuer par une bonne ventilation la vapeur d’eau que nous produi­sons par le simple fait d’occuper un logement.

En pratique: II faut se montrer très prudent face à une solution d'isolation par
l'intérieur, car si l'humidité a une autre cause, le placage d'un isolant
sur un mur humide peut s'avérer destructeur. Ainsi souvent de l'humidité apparaît suite à l'obstruction des entrées d'air, ou en raison
de l'encrassement d'un filtre. Boucher des entrées d'air pour limiter
les pertes thermiques liées au renouvellement d'air ou négliger
l'entretien de son système de ventilation peut mettre votre santé en
péril. Une maison aussi, ça respire.

■Je me protège des remontées capillaires
Oui n’a jamais fait l’expérience de tremper l’extrémité d’un morceau de sucre dans son café pour voir le sucre se colorer progressivement alors que le café remonte dans le sucre.
C’est ce même phénomène qui fait se boursoufler le papier-peint au niveau du sol, qui fait s’effriter les murs ou se déposer des moisissures ou du salpêtre, ce qui est nettement moins divertissant.
Un mur poreux reposant sur un sol humide est la combinaison de tous les dangers. Cette cause d’humidité est facile à identifier, elle ne concerne que les murs de rez-de-chaussée sur une hauteur pouvant atteindre 1,50 m.
Deux actions en plus de l’amélioration de la ventilation doivent être entreprises pour traiter cette source d’humidité.

Je cherche à assainir les fondations
La reconstitution d’un drain est une opération lourde et souvent très complexe, mais le problème sera définitivement réglé. Faites appel à un professionnel (un terrassier).

Je crée une barrière de capillarité
Une solution qui a prouvé son efficacité en rénovation consiste à injec­ter une résine spéciale à la base du mur grâce à une sorte de grosse seringue en réalisant une série de trous sur toute la longueur du mur à traiter. Après six à douze mois, elle constitue une véritable barrière contre l’humidité.

Il existe des solutions visant à contrer l’humidité en bloquant le mécanisme électromagnétique du phénomène de capillarité. Des petits boîtiers électroniques permettent alors d’empêcher l’humidité de remonter. C’est une protection efficace qui a le défaut de ne pas remé­dier au problème structurel des remontées capillaires.

Quoi qu’il en soit, la pire des idées consiste à cacher le problème par un revêtement « bricolé » sur le mur.

mercredi 4 janvier 2012

Ventilation Naturelle ou Mécanique ?


En France, la ventilation naturelle est présentée comme la solution la plus écologique. Cette idée a tendance à ébahir nos voisins d’Europe du Nord pour qui la solution la plus écologique est la ventilation mécanique contrôlée (VMC) avec récupération de chaleur.
Si les deux positions se défendent, d’un point de vue énergétique et économique en tout cas, la solution préconisée par nos voisins est la meilleure. Le ventilateur consomme beaucoup moins d’énergie que ce que la régulation de la ventilation et la récupération de chaleur permet­tent d’économiser.
En bref, la VMC s’impose pour une excellente isolation.


Ventilation naturelle
La ventilation naturelle met à profit les différences de pression qui se créent naturellement entre différents éléments de la construction.
En particulier l’effet cheminée assure le tirage dans un conduit de cheminée dont l’extrémité se trouve surélevé par rapport aux bâtiments qui l’entourent.
Mais il existe d’autres effets pouvant assurer une ventilation naturelle, comme la différence de pression qui se crée naturellement entre une façade ensoleillée et une façade à l’ombre.
Il faut citer également l’effet Venturi qui, à partir du vent ou d’un courant d’air extérieur, génère une dépression permettant l’évacuation de l’air.
La ventilation naturelle est trop souvent dimensionnée au hasard, telle­ment les effets susceptibles de générer le renouvellement d’air sont difficiles à évaluer et dépendants de la météo.
Les conséquences de ce renouvellement d’air non contrôlé sont nettes sur la facture énergétique.


En pratique: La mise en place de bouches d'entrée hygroréglables peut apporter des économies jusqu’à 50 % de la part due au renouvellement d'air.


■Si je construis
Pour aller plus loin, il faut travailler sur l’arrivée d’air, ce qui augmente la quantité de tuyaux nécessaires. Seules les constructions conçues spécialement dans ce but pourront tirer parti des effets naturels et disposer d’une puissance de ventilation suffisante en toutes circons­tances.
Les solutions de récupération de chaleur portant cette part à 95 % exis­tent comme les trompes à effet Venturi mises en place dans le fameux quartier BedZed au sud de Londres.
Conclusion, à moins d’y mettre les moyens et de disposer d’un loge­ment adapté, la ventilation naturelle n’est pas compatible avec une maison économe.


Ventilation mécanique
À moins que le logement ne se prête exceptionnellement bien à une solution de ventilation naturelle, la meilleure solution est de recourir à une solution de ventilation mécanique.
Cependant mettre un simple moteur pour assurer cette ventilation ne rendra pas votre maison plus économe, au contraire.
Pour suivre cet objectif d’économie, la ventilation ne doit renouveler l’air que lorsque c’est utile, le débit évoluant en fonction de l’occupa­tion des pièces. Les bouches d’entrée hygroréglables apportent la meilleure des réponses.


Info verte: Il faut chercher à préchauffer l'air entrant en hiver ou à le rafraîchir en été.


■En rénovation
En rénovation elle est difficile à mettre en œuvre, la ventilation mécanique contrôlée avec récupération de chaleur ou les capteurs solai­res à air demandent de nombreux conduits et tuyaux. Le puits provençal demande des travaux pas toujours envisageables.
Mais si c’est possible, n’hésitez pas, votre facture s’en ressentira.

lundi 2 janvier 2012

J'adopte les appareils qui changent tout : -50 % !


Je limite les débits sans effort
Sans changer vos habitudes ni faire le moindre effort particulier, un bon choix de robinetterie changera votre facture.
Certains dispositifs à adapter sur les robinets ou les flexibles de douche peuvent vous permettre de réaliser des économies substantielles: réducteurs de débit, aérateurs, « stop-douche », douchettes à turbulence...
N'oubliez pas non plus de changer votre poire de douche lorsqu'elle ne remplit plus son office.
L'économie réalisable va de 25 % à 50 %.
Par ailleurs, un robinet mitigeur économise 10 % d'eau par rapport à un robinet mélangeur classique. Un robinet thermostatique, plus coûteux, est encore plus efficace : jusqu'à 30 % d'économie, et un confort d'utilisation supérieur.
 

Mes toilettes Les petits coins engloutissent de 30 à 40 litres d'eau par jour et par occupant.
Si vous n'avez pas de récupérateur d'eau de pluie, c'est de l'eau potable qui disparaît !
Il existe plusieurs pistes pour réduire drastiquement ce gaspillage.
 

La chasse d'eau bi-débit
Elle permet de choisir le volume d'eau, de 3 à 6 litres contre 9 litres pour une chasse d'eau classique. Vous économisez de 30 à 40 m3 par an pour une famille de quatre personnes. Soit plus de 70 € par an. 

Les urinoirs
Si vous avez beaucoup de garçons à la maison, la pose d'un urinoir est une bonne idée.
En lieu et place d'une seconde cuvette de WC, vous économiserez à la fois sur le prix d'achat (de 50 € à 150 €), la pose (le tuyau d'évacuation des eaux usées d'un lavabo fait l'affaire) et sur la consommation d'eau.
 

Les toilettes sèches
Faut-il être un écologiste des plus fervents pour considérer les atouts des toilettes sèches ?
Elles ne consomment pas d'eau et permettent de produire du compost. Les odeurs sont bloquées par les composants de la litière situés dans le bac de récupération et par une ventilation adaptée.
Contrairement aux idées reçues, ces toilettes sont hygiéniques et inodores. À installer, de préférence, au rez-de-chaussée.


En pratique 
Utilisation d'un modèle en bois à litière biomaîtrisée 1/ Après utilisation, verser deux louches de litière (stockée dans les toilettes avec le papier hygiénique) qui bloque les odeurs et amorce le compostage.
2/ Après une vingtaine d'utilisations, verser le contenu dans le compost.
Veillez à afficher le mode d'emploi aux visiteurs.
 


Mes appareils ménagers sont sobres 
Laver la vaisselle à la main consomme plus d'eau et d'énergie qu'un lave-vaisselle. Et ceci à la seule condition que le lave-vaisselle soit plein.
Cependant, les différentes machines à laver (le linge ou la vaisselle) ne sont pas toutes équivalentes. Certaines sont plus sobres que d'autres, et comme leur consommation d'énergie est liée à leur consommation d'eau, elles sont également les plus économes.
Un lave-linge performant consomme environ 40 litres d'eau pour une lessive sans prélavage (deux fois moins qu'il y a dix ans), un lave-vaisselle sobre seulement 15 litres.
Laissez-vous guider, lors d'un achat, par l'étiquette énergie, qui indique la consommation d'eau des appareils, ou l'écolabel européen, attribué à des appareils sobres.
 
Je programme mon arrosage 
Pour réduire au maximum votre consommation d'eau sans mettre en péril la beauté et l'agrément de votre jardin, la meilleure solution consiste à utiliser un arrosage automatisé programmé.
Des sondes d'humidité liées à l'arrosage automatique permettent d'économiser jusqu'à 60 % d'eau.
Des solutions permettant de le gérer depuis son ordinateur sont sur le marché.

jeudi 29 décembre 2011

Quel est l'intérêt des cheminées et des poêles ?


Souvent envisagés comme chauffage d'appoint, en complément d'un chauffage électrique, par exemple, les poêles deviennent parfois le chauffage principal dès que la première facture d'électricité se présente.


Prix 
Construction d'une cheminée : de 5 000 € à 15 000 €
Achat et mise en place d'un insert ou d'un poêle sur un conduit de cheminée existant: de 1 000 € à 5 000 € en fonction de l'appareil choisi et de l'état du conduit. Suivez le label Flamme verte.

Aides 

Crédit d'impôt de 50 % pour les inserts et les poêles
Le rendement représente la quantité de chaleur émise par le système de production de chaleur par unité de combustible brûlé.
Ainsi, plus le rendement est élevé, moins vous consommerez de bois.


Appareil de conception ancienne

Appareil de conception moderne
Autonomie

Cheminée à foyer ouvert

Moins de 10 %

Moins de 10 %

Quelques heures

Insert foyer fermé

De 30 % à 50 %

De 70 % à 85 %

10 heures et plus

Poêle acier/fonte

De 40 % à 50 %

De 70 % à 85 %

De 5 à 10 heures

Poêle de masse

De 40 % à 50 %

De 70 % à 85 %

De 10 à 20 heures



En pratique
Quand une cheminée est utilisée comme un appareil de chauffage, il est très avantageux d'installer un insert, qui vous permettra pour la même chaleur de consommer sept à huit fois moins de bois. Un insert est en fait un poêle encastré dans la maçonnerie d'une cheminée. Également appelé cheminée à foyer fermé avec une vitre entre la flamme et vous.
Le défaut de ce type de chauffage correspond aux nombreuses manipulations nécessaires pour approvisionner le foyer, et à l'entretien nécessaire pour assurer la sécurité de l'installation (le ramonage en particulier).
L'autonomie correspond au temps nécessaire entre deux recharges. En pratique ce temps dépend de l'inertie de l'ensemble, c'est-à-dire sa capacité à stocker l'énergie et à la restituer plus où moins lentement.
L'inertie est apportée par les briques réfractaires, carreaux de faïence ou les roches volcaniques qui entourent le foyer. Ainsi un poêle ou une cheminée massive sera capable de rayonner de la chaleur encore longtemps après que la bûche ne soit consumée.
En termes de confort, l'avantage est indéniable, mais il se traduit par un aspect massif et un poids conséquent.
Attention
Un feu ouvert de cheminée doit toujours être surveillé alors qu'avec un poêle ou un insert, vous pouvez dormir tranquille si la porte est hermétiquement fermée.
Équipez-vous d'un détecteur de fumée et de monoxyde de carbone.

Revendre votre courant éléctrique

Revente de courant
Au lieu de passer par un stockage sur batteries, vous pouvez aussi ( lioisir de revendre votre production à un opérateur. Au niveau Mimique, il vous faudra impérativement un onduleur pur sinus pour la liaison au réseau. Pour ce qui est de l'administratif, il vous faudra signer un contrat de revente avec l'entreprise de votre choix et vous acquitter d'un abonnement spécial. Sachez encore que vous devez déclarer aux impôts ce que vous rapporte votre installation. Autrement dit, votre production est soumise à l'impôt sur le revenu. C'est une option, mais attention tout de même. Le délai d'amortissement est très long. Il faut au moins compter une bonne douzaine d'années avant que cela ne devienne plus ou moins rentable.  Même en passant par des aides. Les contrats de rachat, y compris les plus avantageux avec intégration en toiture, ne portent que sur une durée de 15 ans maximum. Qui sait ce qui va se passer après au niveau de l'évolution des tarifs ?

Il faut ajouter à cela un élément de taille qui n'est que très rarement pris en compte : celui de la durée de vie de l'onduleur et du régulateur. Si vos panneaux peuvent aisément passer le cap des vingt ans de service sans encombre, il n'en est pas de même pour la partie électronique qui est très coûteuse à remplacer dans ce cas de figure. Le risque de défaillance technique est donc aussi à bien prendre en considération, car il peut faire monter le coût global de l'opération de façon importante.

C'est pourquoi il est bien plus sûr d'opter pour l'autoconsommation. Au moins vous savez ce que vous gagnez en ne le payant pas et vous conservez la complète maîtrise de votre installation. Tout ce qui est pris sur le solaire est en moins à payer en factures. De plus, vous pouvez faire évoluer votre équipement à votre rythme. Sauf investissement très lourd, ne vous attendez pas à être 100% autonome uniquement grâce au photovoltaïque. Couvrir une bonne partie de ses besoins avec, c'est déjà très bien.

Le principe du rachat est plutôt à réserver aux professionnels qui investissent dans des centrales solaires. C'est de plus en plus le cas chez les agriculteurs. Vous voici informé... Après, chacun voit midi à sa porte. En tout cas, ne rêvez surtout pas que vous aller vous enrichir avec votre toiture. Si jamais vous recherchez une solution complète, le choix le plus judicieux est de passer par un couplage petit éolien et panneaux photovoltaïques. En règle générale, quand il fait beau il y a moins de vent et vice versa. Comme ça vous êtes sûr d'être toujours approvisionné convenablement.

Et au final, vous pouvez toujours recourir à une connexion réseau de secours. Quoi qu'il en soit, faîtes bien vos comptes avant de vous lancer et choisissez l'option la plus rentable. Chaque cas étant différent, il n'y a pas de formule miracle. Il faut estimer au plus juste en intégrant bien tous les tenants et aboutissants.


La bonne astuce
Si vous utilisez plusieurs panneaux, vous pouvez utiliser un régulateur par panneau et mettre des diodes anti-retour sur le circuit. C'est un peu plus cher, mais vous êtes sûr de ne jamais être privé d'électricité si un élément de la chaîne devient défaillant.

Généralités sur le photovoltaïque


Comme son nom le laisse deviner, l'effet photovoltaïque consiste à transformer la lumière en électricité. Ce principe fut découvert en 1839 par le physicien français Alexandre Becquerel. Plus scientifiquement parlant, ce phénomène apparaît lorsqu'un matériau semi-conducteur absorbe des photons, émis par la lumière, qui lui permettent de produire une tension électrique.

Un peu d'histoire...

L'effet photoélectrique fût quant à lui découvert en 1887 par le physicien allemand Heinrich Rudolf Hertz. Mais c'est Albert Einstein qui a réussi le premier à l'expliquer intégralement. Ce travail d'intense réflexion le mena jusqu'à l'obtention du prix Nobel de physique en 1921. Comme quoi, une bonne compréhension de ce principe élémentaire peut vous conduire très loin.

Comment fonctionne un panneau ?

Un panneau solaire est composé de plusieurs cellules photovol- taïques reliées entre elles en série ou en parallèle. Plus la puissance des cellules est grande et plus leur nombre est élevé, plus les panneaux produisent.
Une cellule classique est composée d'un semi-conducteur de type P et d'un autre de type N qui produiront du courant à leur jonction sous l'effet des photons. Les panneaux sont aussi appelés « photopiles » du fait qu'ils produisent toujours du courant continu.


Bien choisir ses panneaux

Le chapitre suivant est entièrement consacré aux différents types. En attendant, voyons déjà tout ce qu'il faut savoir pour bien choisir ses panneaux de manière générale.

Les indications de puissance

La puissance des panneaux est indiquée en Wc. Rien à voir avec les water-closets, il s'agit de watts-crête. Cette unité de mesure correspond à la production maximale avec un ensoleillement standard de 1000 W/m2 par une température de 25 °C. Ce qui équivaut en fait à des conditions normalisées de test. En ce qui concerne la puissance globale d'une installation, on parlera plutôt en KWc, c'est-à-dire en kilowatts-crête. Dans la description donnée par le fabricant, vous tomberez peut-être sur le sigle STC. Il signifie Standard Test Conditions. Cela veut dire que le module répond aux conditions de test communes à tous les constructeurs. En plus de l'ensoleillement standard et de la température de 25 °C cette norme tient compte de l'épaisseur de l'atmosphère qui est par exemple de 1 au niveau de l'équateur et de 1,5 en Europe. Cette donnée s'exprime en AM (Air Mass). Donc, pour être sûr et certain que la puissance donnée est fidèle à votre lieu d'utilisation, vérifiez bien que l'AM soit de 1,5 si vous habitez en Europe. Quoi qu'il en soit, la différence ne sera pas énorme, mais en matière de production électrique c'est toujours bien d'avoir les chiffres les plus exacts possibles.

Le rendement

On entend par le terme rendement le pourcentage d'énergie qu'est capable de restituer le panneau par rapport à celle qu'il a reçu du soleil. Par exemple : en admettant qu'une cellule soit exposée à 10 watts d'énergie solaire et qu'elle en produise 1 watt en retour, son rendement sera de 10%. Cela signifie qu'un panneau qui possède un meilleur rendement qu'un autre, produira plus à surface égale. C'est donc un point à surveiller avec attention, même si la quête absolue du plus gros rendement n'est pas toujours un choix judicieux au niveau du prix au mètre carré. Actuellement, les rendements disponibles sur le marché pour le grand public oscillent entre une fourchette de 5 à 22 %. Mais attention, dans ce domaine les choses bougent très vite. En l'espace de 20 ans, le rendement a déjà été multiplié par plus de 4. Et c'est loin d'être fini, car dans les laboratoires de recherche, on commence à flirter avec les 40 %. Des découvertes majeures, faites en grande partie grâce aux nanotechnologies, promettent une très nette élévation des rendements et une baisse significative des tarifs d'ici quelques années. En attendant, vous avez déjà de quoi être comblé avec l'offre actuelle.

La durée de vie

Selon les constructeurs et la technologie employée, la durée de vie d'un panneau solaire est comprise entre 20 et 30 ans. On peut donc en conclure sans se tromper qu'il s'agit d'un placement sur du très long terme. Mais il faut quand même savoir qu'au fil du temps les performances des panneaux se dégradent un peu. C'est pourquoi il existe toujours une indication sur la description commerciale pour s'y retrouver. Elle peut être mentionnée sous la formulation « garantie de puissance » ou bien « tolérance de puissance ». Elle indique la perte en pourcentage par rapport à la puissance nominale sur une période de 10 ou 20 ans. C'est donc là aussi un point important à regarder de très près.

Les normes

Il existe deux normes internationales qui s'intitulent respectivement IEC 61215 pour les panneaux cristallins et IEC 61646 pour les panneaux à couche mince. Elles garantissent que le module solaire fonctionnera sans souci pendant au moins 20 ans dans des conditions normales d'utilisation. Elles concernent aussi bien l'ensemble des cellules composant le panneau que son châssis et son câblage. Certains pays, tel que la Belgique, exigent cette norme pour accorder des aides. À ce stade, il est utile de préciser qu'elle n'est pas attribuée aux constructeurs mais indépendamment à chaque matériel.
Ainsi, il n'est pas impossible qu'un constructeur n'ait pas fait ^passer ce test à une partie de sa gamme pour une raison X ou Y. Cela arrive souvent pour les panneaux de petite taille, ce qui ne veut pas dire pour autant qu'ils sont de mauvaise qualité. Mais il est vrai que si vous ne vous sentez pas assez technicien en la matière pour jauger par vous-même, mieux vaut vous diriger exclusivement vers des produits labellisés. À savoir aussi : si jamais vous cherchez des modèles d'occasion, il n'est pas impossible que vous tombiez sur la norme internationale « Ispra » qui correspond à l'ancienne spécification.

Questions récurrentes

Faut-il régulièrement nettoyer la vitre des panneaux ? 
Les vitres des modules sont la plupart du temps soigneusement étudiées pour que la saleté ne s'y fixe pas. A priori, sauf pollution exceptionnelle, la pluie se chargera elle-même du nettoyage. 
Que se passe-t-il s'il n'y a pas de soleil ? 
S'il fait nuit c'est très simple : votre installation ne produira rien du tout. Si le ciel est nuageux, elle produira plus ou moins en fonction de la lumière que le ciel laisse passer. Plus vous percevez la lumière comme forte, plus il y a de production. 
Est-ce que la grêle peut détruire les panneaux ? Les panneaux solaires sont conçus pour résister à de fortes chutes de grêle. Pour répondre à la norme IEC, leur revêtement en verre spécial est soumis à un test qui consiste à projeter dessus des boules de glace d'un diamètre compris entre 7 et 12 cm jusqu'à une vitesse au moment de l'impact de 140 kilomètres/heure. Autant dire que votre installation ne craindra rien de ce côté là, sauf conditions vraiment exceptionnelles qui ont autant de probabilité de se présenter qu'un ticket de loto gagnant. 
Les panneaux sont-ils sensibles à la foudre ? Une installation photovoltaïque n'augmente pas le risque que la foudre s'abatte sur un bâtiment. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu'elle ne risque rien. Si la foudre tombe à proximité, les dispositifs de protection intégrés avant ou dans l'onduleur joueront leur rôle protecteur. Par contre, ce qui est extrêmement rare, si elle touche directement les panneaux, ils seront irrémédiablement détruits. 
Faut-il prévoir une maintenance ? Étant donné qu'il n'y a aucune pièce en mouvement qui pourrait provoquer une usure mécanique, il n'y a pas vraiment de maintenance à prévoir. Tout au plus vérifier une fois par an le rendement global de l'installation pour détecter un dysfonctionnement éventuel de l'électronique ou une malfaçon des panneaux. 
Que signifie « anti-reflet » ? Il s'agit d'une pellicule qui est appliquée sur la surface des cellules dans le but d'éviter les pertes par réflexion. Cela permet de capter 30 % de lumière en plus et limite l'effet miroir des panneaux. 
Est-ce que je peux faire assurer mon installation ? Normalement, votre installation est couverte pour des risques de base tels que la foudre par votre assurance habitation. Cependant, une assurance spécifique ou une bonne multi-risques habitation couvrira en plus d'autres risques tels que le vol ou la perte de rendement prématurée.

La législation

 En ce qui concerne la loi vous n'êtes pas soumis à une demande d'autorisation préalable de permis de construire avant d'installer des panneaux solaires. Une simple déclaration de travaux est obligatoire. Mais attention tout de même ! Certains modules peuvent très fortement réfléchir la lumière du soleil. En admettant qu'ils soient installés sur votre toiture et qu'ils fassent de l'œil à votre voisin pendant qu'il est dans son salon, il serait en droit de porter plainte pour nuisance visuelle. Si jamais vous faites construire, le plus simple est de directement intégrer les panneaux dans votre permis. En règle générale, il n'y a donc rien de bien méchant au niveau administratif. Le seul cas particulier qui risque de poser problème, c'est lorsqu'il s'agit d'une implantation sur un site historique. À ce moment là, il vaut mieux bien vous renseigner avant. Si les cas de refus sont rares, il est fort probable que l'on ne vous laisse pas d'autre choix que de cacher vos panneaux au maximum. Pour être sûr que ça passe, le mieux est de faire en sorte que votre installation ne soit pas exposée à la vue du public. Idéalement, le plus simple serait que les panneaux soient installés non pas sur le bâtiment mais au sol le plus loin possible.

Tordre le cou aux inepties

Par simple bêtise ou par cupidité, de nombreuses personnes s'amusent à colporter des stupidités sans aucun fondement sur la fabrication des panneaux solaires. Leur seul et unique cheval de bataille est d'affirmer à qui veut l'entendre que l'énergie dépensée pour la fabrication des panneaux solaires est trop importante, voire supérieure, par rapport à celle qu'ils restituent en retour. Or, il est un fait avéré que les panneaux actuels remboursent l'apport énergétique qui a permis de les fabriquer dans une fourchette comprise entre 6 mois et 4 ans d'utilisation grand maximum selon leur technologie. De plus, il est grand temps de porter l'estocade.
Jusqu'à preuve du contraire, rien ni personne n'a jusqu'à présent obligé les constructeurs de modules à utiliser exclusivement de l'énergie fossile ou nucléaire pour alimenter leurs usines. Il serait tout à fait envisageable, à l'instar de ce qui se fait déjà dans certaines sociétés allemandes, d'alimenter intégralement, ou ne serait-ce que partiellement, les chaînes de production avec des énergies propres et renouvelables telles que l'éolien ou l'hydroélectrique. Et tant que l'on y est, pourquoi pas du solaire pour produire du solaire ? La question est posée et mérite que l'on s'y attarde quand on sait ce qu'il est possible de faire avec de bonnes paraboles couplées à des turbines à vapeur. Si l'on retient cette option du renouvelable pour la fabrication, une fois en fonctionnement le panneau ne fera que rembourser de l'énergie gratuite, propre et inépuisable. Ce qui revient à dire, qu'hormis l'extraction des matières premières nécessaires qui peuvent très bien être issues à 100 % du recyclage et du transport qui peut se faire lui aussi dans des conditions écologiques, l'élaboration de notre panneau aura un impact complètement neutre sur l'environnement. Ce à quoi il ne faut pas oublier d'ajouter que durant plus de 20 ans de service il évitera le recours à des méthodes de production électrique polluantes ou dangereuses - voire les deux. Sans oublier bien sûr, qu'à l'issue de ses bons et loyaux services il pourra tout à fait être recyclé pour créer d'autres panneaux.
Voilà pourquoi il y a de quoi bondir quand on entend raconter que les panneaux solaires ne seraient que de futiles gadgets pour se donner bonne conscience. Il s'agit en réalité d'une véritable solution d'avenir qu'il ne faut pas hésiter à mettre en place le plus possible dès à présent. Prôner le contraire c'est faire le lit d'autres méthodes de production qui, bien que très rentables pour quelques-uns, s'avèrent être plus que dangereuses sur le court et long terme pour tout le monde. Voilà qui est dit.

En résumé

 Pour être sûr de bien choisir vos panneaux, fiez-vous sans hésiter aux normes internationales et européennes et choisissez un bon compromis rendement/prix. En vous y prenant ainsi, vous réaliserez un bon investissement qui vous rendra au grand minimum de fiers services durant une bonne vingtaine d'années.

Eclairage : je gagne jusqu'à 75 %


Il faut savoir que la meilleure lumière pour notre santé est la lumière du jour. Elle doit être privilégiée dès la conception d'une maison.
Je connais mes besoins 
Un bon éclairage ne se résume pas au nombre de watts installés. Nous n'avons pas besoin de la même quantité de lumière pour toutes nos activités.
Il est donc important de pouvoir moduler la puissance lumineuse en fonction de ses besoins, soit avec des variateurs de lumière, soit en allumant un nombre plus ou moins important de lampes.
Pour des besoins localisés d'éclairage, pour lire par exemple, installez des lampes spécifiques.
Enfin, oublier d'éteindre la lumière génère un gaspillage d'énergie. Les commandes par détecteurs de présence sont donc très utiles.
 
Lampes fluocompactes à basse consommation : j'économise 75 % ! 
Voilà le produit et le symbole le plus éclatant, le plus simple et le plus efficace pour obtenir des économies d'énergie : remplacer une ampoule à fil par une ampoule fluocompacte. Elle coûte un peu plus cher (4,50 € dont 0,30 € d'éco-reprise) mais dure 4 à 8 fois plus longtemps pour une ampoule de 15 W équivalant à 75 W à fil. Avec de telles qualités et en émettant de 60 à 80 lumens/Watt, elles constituent la meilleure solution disponible sur le marché qui va se généraliser dans le monde. Leur durée de vie est radicalement plus importante, de 6 000 à 8 000 heures. Soit 75 % d'économie !

Info verte
Dès 2009, l'Europe prépare la suppression des ampoules à incandescence (à fil) au profit de celles à basse consommation. Une lumineuse révolution !Comme les piles, le recyclage des lampes fluocompactes exige qu'elles soient rapportées au revendeur, en attendant que des systèmes de collecte soient mis en place. Une lampe fluocompacte usagée peut constituer un déchet dangereux. Recylum est l'organisme agréé pour recycler toutes les lampes usagées, www.recylum.com


LED : l'avenir radieux des lampes à diodes ! 
Les LED (lampes à diodes électroluminescentes) produisent de l'électricité par électroluminescence d'un semi-conducteur. Premier grand atout, leur durée de vie, de 50000 a 100000 heures (20 000 heures pour les lampes nomades à piles), les LED émettent de 12 à 70 lumens/ watt. Si la technologie reste un peu plus chère, elle permet de fonctionner à très basse tension.
Tableau récapitulatif

Type d'ampoule

Fluocompacte

Classique

Halogène

Puissance absorbée

20 w

100 W

300 W

Production lumineuse (lumens) :

1200 lm

1 ioo lm

4 200 lm

Consommation/an en kWh (3 heures/jour) :

22 kWh

109 kWh

328 kWh

Prix d'achat moyen :

8 €

1 €

8 €

Dépense annuelle :

2,50 €

12 €

35

Durée de vie :

5 000 h

1 000 h

2 000 h



Tableau d'équivalence

Ampoule classique

Lampe basse consommation

40 W

9 W

60 w

11 w

75 W

15 w

100 W

20 W



Info verte Les ampoules halogènes sont une forme de lampes à incandescence, comme les lampes classiques. Légèrement plus performantes, elles sont beaucoup plus puissantes et chauffent beaucoup plus. À éviter.