jeudi 5 janvier 2012

Pour que ma maison ne soit pas humide


Humidité ne rime pas toujours avec dégât des eaux. Les phénomènes de condensation créent de trop nombreux malentendus.

■Contre la condensation : ventiler et isoler
Un local occupé abrite de nombreuses autres sources d’humidité, à commencer par ses occupants. Transpirer et respirer augmentent la quantité de vapeur d’eau présente dans l’air, et outre les phénomènes physiologiques, de nombreux gestes de la vie quotidienne ont le même effet, comme cuisiner ou sécher le linge.
L’air chaud saturé d’humidité contient plus de vapeur d’eau que l’air frais saturé d’humidité. Ainsi lorsque de l’air chaud et humide refroidit, le surplus d’eau présent dans l’air passe à l’état liquide, c’est le phéno­mène de condensation. C’est pourquoi des gouttelettes semblables à de la rosée ou des moisissures apparaissent sur les parois froides, c’est aussi pourquoi de la buée se forme sur les vitres.

Ce phénomène a également tendance à se concentrer au niveau des ponts thermiques qui créent des zones froides localisées.

Les conséquences sur la qualité de l’air peuvent être dramatiques, en plus des dégradations dues à l’humidité.
Pour éviter ces désagréments, il faut :
►chercher à limiter l’effet de paroi froide par l’isolation ;
►évacuer par une bonne ventilation la vapeur d’eau que nous produi­sons par le simple fait d’occuper un logement.

En pratique: II faut se montrer très prudent face à une solution d'isolation par
l'intérieur, car si l'humidité a une autre cause, le placage d'un isolant
sur un mur humide peut s'avérer destructeur. Ainsi souvent de l'humidité apparaît suite à l'obstruction des entrées d'air, ou en raison
de l'encrassement d'un filtre. Boucher des entrées d'air pour limiter
les pertes thermiques liées au renouvellement d'air ou négliger
l'entretien de son système de ventilation peut mettre votre santé en
péril. Une maison aussi, ça respire.

■Je me protège des remontées capillaires
Oui n’a jamais fait l’expérience de tremper l’extrémité d’un morceau de sucre dans son café pour voir le sucre se colorer progressivement alors que le café remonte dans le sucre.
C’est ce même phénomène qui fait se boursoufler le papier-peint au niveau du sol, qui fait s’effriter les murs ou se déposer des moisissures ou du salpêtre, ce qui est nettement moins divertissant.
Un mur poreux reposant sur un sol humide est la combinaison de tous les dangers. Cette cause d’humidité est facile à identifier, elle ne concerne que les murs de rez-de-chaussée sur une hauteur pouvant atteindre 1,50 m.
Deux actions en plus de l’amélioration de la ventilation doivent être entreprises pour traiter cette source d’humidité.

Je cherche à assainir les fondations
La reconstitution d’un drain est une opération lourde et souvent très complexe, mais le problème sera définitivement réglé. Faites appel à un professionnel (un terrassier).

Je crée une barrière de capillarité
Une solution qui a prouvé son efficacité en rénovation consiste à injec­ter une résine spéciale à la base du mur grâce à une sorte de grosse seringue en réalisant une série de trous sur toute la longueur du mur à traiter. Après six à douze mois, elle constitue une véritable barrière contre l’humidité.

Il existe des solutions visant à contrer l’humidité en bloquant le mécanisme électromagnétique du phénomène de capillarité. Des petits boîtiers électroniques permettent alors d’empêcher l’humidité de remonter. C’est une protection efficace qui a le défaut de ne pas remé­dier au problème structurel des remontées capillaires.

Quoi qu’il en soit, la pire des idées consiste à cacher le problème par un revêtement « bricolé » sur le mur.

mercredi 4 janvier 2012

Ventilation Naturelle ou Mécanique ?


En France, la ventilation naturelle est présentée comme la solution la plus écologique. Cette idée a tendance à ébahir nos voisins d’Europe du Nord pour qui la solution la plus écologique est la ventilation mécanique contrôlée (VMC) avec récupération de chaleur.
Si les deux positions se défendent, d’un point de vue énergétique et économique en tout cas, la solution préconisée par nos voisins est la meilleure. Le ventilateur consomme beaucoup moins d’énergie que ce que la régulation de la ventilation et la récupération de chaleur permet­tent d’économiser.
En bref, la VMC s’impose pour une excellente isolation.


Ventilation naturelle
La ventilation naturelle met à profit les différences de pression qui se créent naturellement entre différents éléments de la construction.
En particulier l’effet cheminée assure le tirage dans un conduit de cheminée dont l’extrémité se trouve surélevé par rapport aux bâtiments qui l’entourent.
Mais il existe d’autres effets pouvant assurer une ventilation naturelle, comme la différence de pression qui se crée naturellement entre une façade ensoleillée et une façade à l’ombre.
Il faut citer également l’effet Venturi qui, à partir du vent ou d’un courant d’air extérieur, génère une dépression permettant l’évacuation de l’air.
La ventilation naturelle est trop souvent dimensionnée au hasard, telle­ment les effets susceptibles de générer le renouvellement d’air sont difficiles à évaluer et dépendants de la météo.
Les conséquences de ce renouvellement d’air non contrôlé sont nettes sur la facture énergétique.


En pratique: La mise en place de bouches d'entrée hygroréglables peut apporter des économies jusqu’à 50 % de la part due au renouvellement d'air.


■Si je construis
Pour aller plus loin, il faut travailler sur l’arrivée d’air, ce qui augmente la quantité de tuyaux nécessaires. Seules les constructions conçues spécialement dans ce but pourront tirer parti des effets naturels et disposer d’une puissance de ventilation suffisante en toutes circons­tances.
Les solutions de récupération de chaleur portant cette part à 95 % exis­tent comme les trompes à effet Venturi mises en place dans le fameux quartier BedZed au sud de Londres.
Conclusion, à moins d’y mettre les moyens et de disposer d’un loge­ment adapté, la ventilation naturelle n’est pas compatible avec une maison économe.


Ventilation mécanique
À moins que le logement ne se prête exceptionnellement bien à une solution de ventilation naturelle, la meilleure solution est de recourir à une solution de ventilation mécanique.
Cependant mettre un simple moteur pour assurer cette ventilation ne rendra pas votre maison plus économe, au contraire.
Pour suivre cet objectif d’économie, la ventilation ne doit renouveler l’air que lorsque c’est utile, le débit évoluant en fonction de l’occupa­tion des pièces. Les bouches d’entrée hygroréglables apportent la meilleure des réponses.


Info verte: Il faut chercher à préchauffer l'air entrant en hiver ou à le rafraîchir en été.


■En rénovation
En rénovation elle est difficile à mettre en œuvre, la ventilation mécanique contrôlée avec récupération de chaleur ou les capteurs solai­res à air demandent de nombreux conduits et tuyaux. Le puits provençal demande des travaux pas toujours envisageables.
Mais si c’est possible, n’hésitez pas, votre facture s’en ressentira.

lundi 2 janvier 2012

J'adopte les appareils qui changent tout : -50 % !


Je limite les débits sans effort
Sans changer vos habitudes ni faire le moindre effort particulier, un bon choix de robinetterie changera votre facture.
Certains dispositifs à adapter sur les robinets ou les flexibles de douche peuvent vous permettre de réaliser des économies substantielles: réducteurs de débit, aérateurs, « stop-douche », douchettes à turbulence...
N'oubliez pas non plus de changer votre poire de douche lorsqu'elle ne remplit plus son office.
L'économie réalisable va de 25 % à 50 %.
Par ailleurs, un robinet mitigeur économise 10 % d'eau par rapport à un robinet mélangeur classique. Un robinet thermostatique, plus coûteux, est encore plus efficace : jusqu'à 30 % d'économie, et un confort d'utilisation supérieur.
 

Mes toilettes Les petits coins engloutissent de 30 à 40 litres d'eau par jour et par occupant.
Si vous n'avez pas de récupérateur d'eau de pluie, c'est de l'eau potable qui disparaît !
Il existe plusieurs pistes pour réduire drastiquement ce gaspillage.
 

La chasse d'eau bi-débit
Elle permet de choisir le volume d'eau, de 3 à 6 litres contre 9 litres pour une chasse d'eau classique. Vous économisez de 30 à 40 m3 par an pour une famille de quatre personnes. Soit plus de 70 € par an. 

Les urinoirs
Si vous avez beaucoup de garçons à la maison, la pose d'un urinoir est une bonne idée.
En lieu et place d'une seconde cuvette de WC, vous économiserez à la fois sur le prix d'achat (de 50 € à 150 €), la pose (le tuyau d'évacuation des eaux usées d'un lavabo fait l'affaire) et sur la consommation d'eau.
 

Les toilettes sèches
Faut-il être un écologiste des plus fervents pour considérer les atouts des toilettes sèches ?
Elles ne consomment pas d'eau et permettent de produire du compost. Les odeurs sont bloquées par les composants de la litière situés dans le bac de récupération et par une ventilation adaptée.
Contrairement aux idées reçues, ces toilettes sont hygiéniques et inodores. À installer, de préférence, au rez-de-chaussée.


En pratique 
Utilisation d'un modèle en bois à litière biomaîtrisée 1/ Après utilisation, verser deux louches de litière (stockée dans les toilettes avec le papier hygiénique) qui bloque les odeurs et amorce le compostage.
2/ Après une vingtaine d'utilisations, verser le contenu dans le compost.
Veillez à afficher le mode d'emploi aux visiteurs.
 


Mes appareils ménagers sont sobres 
Laver la vaisselle à la main consomme plus d'eau et d'énergie qu'un lave-vaisselle. Et ceci à la seule condition que le lave-vaisselle soit plein.
Cependant, les différentes machines à laver (le linge ou la vaisselle) ne sont pas toutes équivalentes. Certaines sont plus sobres que d'autres, et comme leur consommation d'énergie est liée à leur consommation d'eau, elles sont également les plus économes.
Un lave-linge performant consomme environ 40 litres d'eau pour une lessive sans prélavage (deux fois moins qu'il y a dix ans), un lave-vaisselle sobre seulement 15 litres.
Laissez-vous guider, lors d'un achat, par l'étiquette énergie, qui indique la consommation d'eau des appareils, ou l'écolabel européen, attribué à des appareils sobres.
 
Je programme mon arrosage 
Pour réduire au maximum votre consommation d'eau sans mettre en péril la beauté et l'agrément de votre jardin, la meilleure solution consiste à utiliser un arrosage automatisé programmé.
Des sondes d'humidité liées à l'arrosage automatique permettent d'économiser jusqu'à 60 % d'eau.
Des solutions permettant de le gérer depuis son ordinateur sont sur le marché.